Israël-Palestine : Haine ou guerre ? Les dessous d’un conflit de 75 ans

De gauche à droite: Mohamed Yves Diarra; Adama Mariko ( Étudiants, co-fondateurs du Mouvement de la jeunesse africaine renaissante-MJAR)

 Le 7 octobre 2023 tôt le matin. Tout l'Israël est en état de choc. Plusieurs de ses villes, surtout proche de l'enclave palestinienne de Gaza comme Sdérot et Kfar aza sont ciblées par une importante attaque de missiles. Quelques minutes après, Le Hamas ( Organisation politique islamiste dirigeant Gaza ) revendique les attaques aériennes et terrestres qui venait de faire une centaine de morts. Une infiltration militaire du Hamas sur le territoire israélien aurait eu lieu, quelques minutes avant. Un massacre en pleine Rave party, eu des prises d’otages ont été observés. Aussitôt, le monde, ainsi que les médias ne s’attardent plus à s’acharner sur les coupables.

 Dans les heures qui suivent, Netanyahou affirme « une attaque terroriste » et promet de « détruire le Hamas ». L’armée israélienne quant à elle s’investit sur le siège complet de Gaza. Une contre-offensive débutait le jour même et semblait ne pas que s’arrêter à la destruction du Hamas.

Une haine née de l’histoire et de la culture ? 

Les racines de la relation entre les Juifs et les musulmans remontent aux débuts de l'islam au VIIe siècle. À cette époque, le prophète Mahomet a établi des relations avec des tribus juives de la péninsule arabique. Les premiers musulmans considéraient les Juifs en tant que communauté religieuse avec un statut protégé, connu sous le nom de "dhimmis". Cependant, au fil du temps, des tensions ont émergé en raison de différences religieuses et politiques. Des événements contribuent à la montée de l’antisémitisme et d’un jeu d’influences  entre Juifs et musulmans. Tels que les croisades, l’inquisition espagnole suivie de l’expulsion des juifs d’Espagne en 1492. 

En 1947, les nations unies proposent un plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe, avec Jérusalem aussi partagé mais sous administration internationale. Les dirigeants Juifs acceptent le plan, mais les dirigeants arabes le rejettent et estiment qu’il ne répond pas aux « Aspirations arabes » Une année plus tard, l’état d’Israël déclare son indépendance, le 14 Mai 1948. Les pays voisins l'attaquent immédiatement. Cela a conduit à un conflit entre les Arabes et les Juifs en Palestine, qui s'est poursuivi avec une série de guerres et de conflits depuis lors. 

Dans la culture arabe

 En Islam, les juifs sont considérés comme un peuple du Livre, c'est-à-dire qu'ils ont reçu des prophètes et des livres saints de la part de Dieu. Les musulmans respectent donc les juifs en tant que membres d'une communauté religieuse avec une histoire et une tradition spirituelle. Cependant des désaccords théologiques ont conduit à des tensions et des conflits historiques entre les deux communautés. De plus, le conflit israélo-palestinien a également eu un impact sur la perception des juifs dans le monde musulman. En général, l'islam prône la tolérance et le respect envers toutes les religions et encourage le dialogue.

Il y a des versets dans le Coran qui font référence aux juifs, mais il est important de les comprendre dans leur contexte historique et religieux. Par exemple, certains versets critiquent les juifs pour avoir rejeté les prophètes envoyés par Dieu, ou pour avoir violé les commandements divins. 

De mauvaises interprétations de ces textes ont amené des musulmans à adopter une attitude de dégoût envers cette communauté.

C’est ainsi que Frère Rachid dans son œuvre «Daech ou de l’islam » écrit en ces mots à la page 66: 

[ Nous haïssons tellement les juifs et les chrétiens que nous en sommes arrivés à leur attribuer tous les malheurs de la Oumma musulmane. Même la mort de Mahomet est attribuée aux juifs. On lit dans de nombreux textes que c’est une juive qui a empoisonné Mahomet à Khaybar, et que Mahomet est mort, trois ans plus tard, de ce poison qu’il avait mangé à Khaybar. Il disait ainsi durant sa maladie de laquelle il devait mourir: “Ô Aïcha, je sens toujours la douleur de ce que j’ai mangé à Khaybar. Mon aorte se brise à cause de ce poison.” Donc, les juifs sont des sorciers et des assassins, puisque ce sont eux qui ont ensorcelé le Prophète, et ce sont eux qui l’ont tué. Nous[musulmans] avons compris de ces textes que les juifs vont continuer jusqu’au jour de la Résurrection à comploter contre les musulmans et à leur vouloir le mal. ]

Que faire si est-ce réellement la religion?

La religion est gage de paix. Mais force est de constater que d'innombrables guerres ont été déclaré au nom de la religion.. Aujourd'hui nous avons une Israël et une Palestine qui se guerroient et se détestent mutuellement parce qu'ils divergent aussi sur certains points religieux. Hier c'était Daech contre la république Syrienne. L'ayatollah contre le tsar d'Iran. Le boko haram contre la république fédérale du Nigeria. L'Ansar dine contre la République du Mali et tant d'autres de part l'histoire et le temps. D'une part la religion est synonyme de paix, d'amour, de pardon, de tolérance, d'entente, de bon éthique et d'entraide. Mais ce à quoi nous assistons aujourd'hui est tout à fait l'opposé de la religion qui est censée emmener les hommes à vivre en harmonie et en paix car elle n'est que guerre et meurtre !  Et tant bien même que si c'était ça la véritable religion je dirais non à toute religion. Mais heureusement que la religion d'Abraham est une religion de paix et d'amour. Car son Dieu est miséricordieux.

La position du monde sur le conflit israélo-palestinien et au-delà de la guerre

Netanyahou après les attaques du 07 Octobre, accuse le Hamas d’être identique à l’État Islamique ce qui pourrait bien être infondée comme accusation. 

Si nous regardons de près, nous pouvons admettre que le Hamas est une organisation, même terroriste, qui se veut être la cause de la libération de son État : La Palestine. 

Il est désolant de savoir que ce conflit est perçu comme une guerre de l’état d’Israël contre le terrorisme islamiste. Des causes lointaines liées à la religion ( comme élucidées ci-dessus) peuvent être discutées, mais il est inadmissible de continuer à observer tout un état à bombarder une pauvre enclave, et de se réserver de réagir à cause des organisations rebelles qui la défendent. 

Et je rappelle que c’est le Hamas qui a attaqué l’Israël, et non les  populations civiles de Gaza qui ne méritent pas ces massacres, ce désastre et ces actes inhumains à leur encontre ! 

75 bonnes années de tueries, de bombardements, de boycott, de misère. 

C’est le moment pour le monde de participer à la libération de ces millions de vie humaines en otage à Gaza et de leur État :la Palestine. Sinon il serait trop tard pour réagir, le feu se consume d’heure en heure. 

Un article d'Adama Mariko et Mohamed Yves Diarra, étudiants-co-fondateurs du Mouvement de la jeunesse africaine renaissante (MJAR)