Mon père me l'a dit et je le dirai à mon fils
Mon fils,
La femme n'est pas un objet pour assouvir son désir. Qu'elle porte un habit « attirant » ou qu'elle soit nue, son corps ne t'appartient pas ; tu n'as aucune autorité sur celui-ci. Si tu veux lui faire l'amour et qu'elle te dit non, alors ferme ta braguette, car le contraire serait de lui faire la haine. Et c'est un crime que tu commettras si jamais tu passes par la force. Sais-tu pourquoi ? Parce qu'une femme qui se fait abuser est détruite, dans le corps et dans l'âme. Et surtout, vois-tu, il y en a certaines qui meurent de leurs blessures ou qui mettent fin à leur vie, car la violence porte un souffle malfaisant, voire même meurtrier. Une femme qu’on abuse vivra toujours avec les vieux démons de ce mauvais jour qu’elle a vécu. Elle se souviendra encore de la brutalité de ce bout de chair qui anéantissait son intimité ; elle ressentira toujours l’odeur infecte qu’exhalait ton corps en sueur, et peut-être de son sang à elle. Elle n’aura de cesse d’entendre cette voix qui criait sur elle et qui lui lançait même des injures de temps en temps. Et à la fin, cette souillure qu’elle a portée sur son corps. Elle sait qu’elle aura beau se baigner dans tous les fleuves du monde, aucune eau ne pourra la rendre pure.
Le corps de la femme est sacré, mon fils. Et c’est ainsi que Dieu lui a confié le pouvoir de l’accouchement. Le détruire est profane, tout comme celui qui crache sur la Kaaba ou sur la sainte croix. Sacrilège !
Y compris celle que tu as épousée : respecte son corps et respecte sa volonté, mon fils.
Crédit photo : Seydou Keita







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